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17 février 2012

2ème degrés : Dies Irae

Qui comprendra enfin, combien de lueurs, de chemins, combien de fantômes, d’horizons lointains, exécutions pathétiques cérébrales, si amour n’est surtout pas, haine me plante là à l’ombre d’un toi qui me révèle a l’horreur encore une fois.
Quand Solo et Saez ne sont plus assez noir, quand même solitude m’abandonne de désespoir, mais putain qui tiens encore cette foutue barre, un relent de sagesse d’un pilier de comptoir, lyrique ivresse de la morsure d’un regard, OPA culturelle distillée en suppositoire, quand plus rien ne vient calmer la déferlante de questions dérisoires, immersion salvatrice, horizons noirs, ne reste t-il que la crasse pour me tenir debout ?, putain chaque larme versée quand j’émerge trop déçu de me réveiller encore ici. Usé, blasé, plus rien à enterrer, plus personne à tuer, quelques centimètres carrés de chair à martyriser, sur lesquels encore graver le grand livre des désirs éparpillés sur le joli bitume bien ciré, même s’ils ne sont que soupirs consumés, égarés dans la sphère disparue nécrosée des résolutions éplorées. Contre existence, le summum de la souffrance serait de la vivre sans délivrance, digérer chaque regret en faire sa belle aimée, finir par l’épouser et se pendre au chagrin pour en faire pénitence, s’oublier dans l’oublie, s’effacer dans un silence dernier cri, brouillon d’existence, l’encre a coulée sur le carnet de mes belles pensées, pétrifiées, séchées, le cancer gagne du terrain par capillarité, aucuns maux ne sauraient y échapper, fuyez ventre à terre avant que l’écume ne vienne à nouveau dégazer, submergé, soulagé, l’eau salée mélangée à la mer des tarés, ratés et des paumés, cadavres récifs coraux, linceul d’un renouveau, mort-né, aiguilles à tricoter, papillon tatoué sur le poignet et idées bien arrêtées, si ce monde est sérieux ? Bien sur qu’il l’est, que croyais-tu encore changer, moi aussi j’ai prié, j’ai rêvé, que tout s’arrête, mais il n’y a personne à l’écoute, ils sont tous sur face book, Dieu bien éclairé des ego dissociés et des queues délaissées par des chattes que trop bien léchées. Pas de pluie de grâce, pas de regret qui s’efface, de grandes phrases volubiles au tableau des anonymes, que de belles morales inspirées et d’incultes vérités, pas de larmes sur mon épaule, de sourire apaisé, pas de visage rayonnant ni de souffle coupé à chaque regard, seul le délire obsédant et un cœur hagard, l’herbe aidant je rallume le noir, non pas qu’il soit excitant mais fortement vibratoire, salut de la folie, royaume de cet esprit dérangé tel un hôpital psychiatrique aux cellules synapses. Céphalées métronomes, l’ego qui s’immole, vestiges d’os et de vices, de cervelles entre les cuisses, perles aux pupilles, plaines de sables et cimetières arides, quand le dégoût de la vie n’a d’égal que celui de la folie, horizons peint pour futur qui déteint, je n’aime que personne et personne ne me le rend bien, alors fuir l’automne pour sourire à l’hiver qui revient, sirènes aphones et bougie qui s’éteint, ne reste t-il en moi de l’homme qu’une peau de chagrin, noyau putride et gouffre rétinien, ou ne suis qu’un mouton éthéré chair à canon mal spéculée.

 

llby

 

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