Il se disait mortel
Je lui souhaitais " Meilleure santé "
Son dernier crachat du matin prélevé sur ma face...
Avec peine
Avec haine.
Un an a tenter de boire cul-sec..
Je décide enfin de lui rendre sa liberté que je gardais
mème loin de lui...
Ne me jugez pas il faut le vivre pour savoir..
Lui seul sait vraiment le pourquoi du comment...
Mème moi me suis perdue dans mes propres décisions
radicales.
A cet homme consigné, aprés des tonnes de bouteilles
à la mer je demande pardon.
Qui donc était-il pour me jeter ainsi dans la violence?
Je me suis tous les jours posée la question..
Me connaissant personne ne tenterait.
Pourtant il m'a rendu à la fois si angoissée...si fragile
cupide et tellement stupide !!!
Au départ j'ai cru à une anecdote de plus dans ma vie.
Mais il m'a aplati ma poitrine avec sa plaque de
radioscopie...il a tout vue en moi.
Qui donc était-il pour me passer de femme à majorette ?
Juste que je comprenais son noir qu'il expulsait à grand
coup de rage..
Que je touchais du doigt son monument aux morts...
J'ai tenté des tonnes de fois à le ramener à notre réalité.
Mais ma place était prise.
Pour qui je me prenais moi pour croire un instant ètre
sacrée à Ses yeux * ?
Le poids des morts a trop pesé sur la balance de mon
Amour pour lui.
Mon cercueil il le trouvait trop fleuri je le sais...
Mon épaule était tellement lourde aussi...
Il pensait ne mériter que poussière...misère et haillons.
Une vraie teigne qui pourtant avait une soif encore plus
grande que nous de reconnaissance.
Qu'il renaisse enfin de ses cendres voila ce que je lui
souhaite.
Loin de ma rancoeur et de mon ironie si contradictoire....
Qu'il arrete de courir aprés sa propre queue..
Il s'est déguisé en facteur pour tromper mon âme mais
toujours je l'ai reconnu..
Et de cocue fatigué je suis passé veuve d'un vaurien qui
valait tout pour moi.
Je voulais lui rendre sa liberté.
Je m'en pensais capable...tu parles !!!
Au contraire comme un tas de merde sacré je ne l'ai pas
laché.
Me lamenter de mon chagrin est devenu mon quotidien...
Tassée sur mon chagrin je ne suis presque rien.
C'est comme si il m'avait arraché un sein putain !!!
Voilà pourquoi mon accouchement là...
Me délier de ce voyou que j'aimais comme une dingo et
lui lacher ses menottes..
Ne plus tromper le temps a attendre celui qui me l'a tué !
Assassiner le mal que je cultivais comme les fleurs de
ces cimetières vides.
Chanter comme avant !!!
Accepter enfin qu'il avait tout calculé pour que jamais ma
lumière ne rentre dans sa tombe..
Digérer que mème moi et mon tant d'Amour n'arrive a le
ressuciter...
Malgré tout je tiens à dire qu'il reste dans un coin de lui
une toute petite lumière..
Dans ses déchirures, dans ses films noirs, dans sa
cruauté envers moi, dans l'assassin des ressenties qu'il
est...
Elle brille de son sourire
Loin des mensonges...loin de ma langue colérique elle
éclate encore de toute sa beauté !!
Elle seule arrive à lui rayer son sale casque d'une étoile
poétique.
La seule vers qui il ne sortira jamais son poing et sa
haine...
Celle mème qui fait que malgré tout, tous les soirs le
soleil se couche dans mon coeur...
Notre Pacha.
Je lui rends grâce aussi de m'aider à pardonner et finir
ce bouquin...
C'est l'écriture qui nous a uni un jour..
C'est encore elle qui nous aura séparé ici bas..
Mea culpa.
(TEXTE Intégralement de Pantxiqua64)